Ecrit le 18 avril vers 15h

Je suis de nouveau dans un train qui me ramène à Paris. Et cette foi je suis heureuse d’y retourner ! Tout est différent. A l’heure où j’écris, il fait jour déjà. Il fait soleil même ! J’ai les bras rougis d’avoir attendu sur le quai de la gare. Ca sens la fin de l’année scolaire. Ca sens la fin de mes soucis surtout. Que j’aime ma vie en ce moment ! Que c’est bon de reprendre confiance en soi ! De commencer à se redire que tout est encore possible et que je n’ai pas tout gâché. De commencer à sentir que mes capacités intellectuelles se régénèrent. De re-commencer à me regarder dans un miroir et penser à autre chose que cet échec. D’enfin pouvoir m’avouer que c’est un échec ! Rien que ça. « J’ai raté ». Et alors ? Tant pis ! Je peux, je dois faire autre chose, me remettre dans les rails, j’en ai la chance.

C’est comme quand je rate une toile : une foi avoir digéré mes erreurs, une foi m’être bien acharnée pour sauver les meubles, une foi que je réalise que je ne peux plus rien faire, et bien il me suffit de prendre un gros pinceau et de recouvrir mon gribouillage avec une bonne peinture blanche et hop, c’est reparti. Je peux choisir de recommencer ce que je voulais faire, ou je peux aussi vouloir essayer autre chose. En tout cas, il n’y a plus de traces du dernier dessin. Et je peux être sur que je ne reproduirais pas le même cheminement pour ne pas re-faire les mêmes erreurs.

Une toile est indéfiniment réinscriptible. Une vie aussi, non ? On peut se renouveler indéfiniment… à condition d’en avoir la volonté. A condition de savoir quoi faire de nouveau, à condition de s’en donner les moyens, à condition de s’en sentir capable, à condition de l’assumer, à condition de ne pas avoir peur….

C’est très dur de remonter sur un ring après s’être pris un K-O. C’est vrai. Et ça prend du temps. Et on se dit « à quoi bon ? ». Et « de toute façon, je me suis fait jeter une foi pourquoi pas deux ? ». Et « je ne suis pas faite pour ça. ». Et « si je me foire encore, je ne pourrais jamais me relever »… Le statut quo est tellement plus facile ! Mais on n’avance pas. Par rapport aux autres, on recul même puisque eux continuent leur chemin. Il suffit de se rendre compte de ça. C’est comme une décharge électrique. « Aller c’est du passé tout ça, passe à autre chose, bouges toi le cul et reprends ta vie en main ! ». Je vais reprendre ma vie en main !

Comments

[LululaBelle]

J'aime cet esprit!!!