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26 février 2010

lutrinao

J'aime bien écrire au crayon à papier.

C'est assez particulier quand on y pense. Toutes les variations d’épaisseur de trait, de teinte, de pression. Tout peu se faire sentir quand on écrit au crayon à papier. L'énervement, avec cette énorme trace noire, grasse, épaisse d'exaspération ou de précipitation. La lassitude, lorsqu'on écrit négligemment sur sa feuille des mots illisibles, si fin qu'il faut de la lumière pour pouvoir les lire.

C'est tellement plus expressif d'écrire au crayon à papier qu'au stylo à bille par exemple. Il n'y a rien dans un texte écrit au bic...sauf des pâtés disgracieux au possible peut être. 

Attention, j'ai dit crayon à papier, pas crétérium (j'écris en phonétique, la flem de chercher). Le crétérium, je déteste. Arf, ça m'énerve ces mines trop fragiles pour supporter mon écriture ! Remarque, j'ai réglé ce problème en remplissant le mien du plus de mines de rechange possible. Mais c'est tout de même chiant, surtout quand j'ai mis du 0,5 alors que mon truc marche au 0,7 >< 

Et puis ce que j'aime avec le crayon à papier, c'est qu'il est unique à partir du moment où quelqu'un en a prit possession. On peut voire des coups de dents, des marques. Certains s'amusent à colorier le bois qui entoure la mine d'une couleur différente à chaque retaillage (qui a dit que je faisais ça ?^^). On peut optimiser au maximum son crayon à papier en le taillant des deux côtés ! Sauf si bien sûr, tu possèdes un crayon à papier muni d'une gomme. Une gomme si ridiculement petite et inefficace que tu ne t'en sers presque jamais. Je la trouve inutile cette gomme. D'autant plus que la gomme, la vraie, comme le crayon à papier est un source de création et un support idéal pour nos élans artistiques personnels. Et puis tous les deux évoluent dans le temps.

Tout le monde cherche à garder son crayon et sa gomme le plus longtemps possible. C'est ainsi qu'on se retrouve dans notre trousse avec un bout de boit de 2cm1/2 et un petit machin plus très blanc. Mais pour rien au monde on ne les jetterait ces trésors ! Quand bien même se rend t on compte qu'ils sont devenus inutilisables, on ne les jette pas, on les conserve, dans le fond de son pot à crayons, dans le bol de piles mortes et des clés dont on ne sait même plus ce qu'elles ouvrent, dans une petite boîte, coffret secret intime, ou tout simplement, on les garde dans sa trousse au milieu des cartouches vides. 

J'aime aussi l'aspect un peu brouillon qu'on attribue au crayon à papier. Le côté pas définitif, que l'on peut réécrire. La couleur et les reflets des lettres de carbone à la lumière. Je trouve que c'est beau le gris. Une nuance entre le noir définitif et le blanc immaculé. Une sorte de compromis, un consensus, une composition, une harmonie... 

Une harmonie.

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Commentaires
B
Moi je dis, rien ne vaut un bon vieux crétérium ! Il faut juste se dire que lorsque la mine casse, c'est Dieu qui nous envoie un signe pour nous dire que ce qu'on allait écrire est faux non ? ^^
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